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jeudi 3 juin 2010

Évacuations en Haute-Mauricie: un couple songe à poursuivre la SOPFEU


Après avoir passé plus de 6 jours dans un refuge de La Tuque, un couple songe à poursuivre la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) pour perte de jouissance de leur propriété et pour brutalité.

Rappelons que près d'une soixantaine de feux ont fait rage sur le territoire québécois au cours des dernières semaines. Certains ont forcé de multiples évacuations, notamment en Haute-Mauricie, où se situe d'ailleurs le chalet de Johanne et Gaston Tremblay (notre photo), qui pourraient entamer des poursuites contre leurs sauveurs.

"C'est pas mêlant, ils nous ont scrappé notre fin de semaine", de lancer Johanne Tremblay, avant de poursuivre:"Gaston faisait son barbecue en dessous des épinettes pis moé je préparais nos rouleuses en avant du feu dans la tob, pis là ces gros caves sont arrivés avec des haches pis des pelles en criant d'éteindre nos feux pis en nous traitant de cons."

Interrogé sur l'incident, le coordonnateur de la SOPFEU pour la Mauricie a répliqué que l'interdiction de feux à ciel ouvert avait été proclamée 5 jours avant l'incident et que les plaignants l'avaient délibérément ignoré, refusant même de quitter leur chalet quand les incendies les ont encerclés. "Nos combattants les ont trouvés en train de faire un feu à côté d'un barbecue allumé. Nous leur avons sans doute sauvé la vie en les évacuant. Un examen des lieux a permis de découvrir 100 pots de margarine Becel remplis d'essence sur la galerie ainsi qu'environ 670 mégots de cigarettes répandus dans les sous-bois près de l'habitation secondaire. Si ça se trouve, ces cons ont eux-mêmes allumé le feu de forêt pour sécher leur linge."

Gaston Tremblay a explosé lorsque nos journalistes lui ont livré la réplique de la SOPFEU:"Ben crisse, c'est pas des p'tits fonctionnaires de marde qui vont venir nous dire comment gérer nos affaires, sacrament. On travaille honnêtement au noir pour se payer notre coin de paradis pis si on a le goût de vivre comme ça, c'est nos affaires. Qui c'est que ça dérange un barbecue? Quand il fait 35 degrés, c'est l'fun un t-bone..." Trop en colère pour continuer l'entrevue, Johanne et Gaston Tremblay se sont réfugiés dans l'habitacle de leur camion Ford F450, dont le moteur tourne à la journée longue, pour se calmer à l'air climatisé.